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Expérimentation de véhicules autonomes : un premier pas pour mieux comprendre

En octobre 2018, Jalon a réalisé une première expérimentation en circuit fermé sur la piste d’essai de Blainville, afin d’explorer le comportement des « conducteurs » de véhicules autonomes configurés à un mode d’autonomie de niveau 4, ce qui signifie qu’aucune assistance de la part du « conducteur » n’est requise.

 

Cette expérimentation a permis de poser différents constats sur les défis relatifs à la phase transitoire entre la conduite attentionnée et le comportement à bord d’un véhicule 100 % autonome.

 

Méthodologie

42 participants à bord de deux véhicules adaptés par l’Institut du véhicule innovant ont effectué 2 tours de pistes, durant lesquels ils avaient le mandat d’effectuer quelques tâches, comme prendre des photos ou regarder une vidéo sur un téléphone cellulaire. Diverses manoeuvres (dépassement, freinage brusque, accélération) étaient aussi intégrées en cours de parcours. 

 

Les réactions et variations d’émotions et de stress de 23 d’entre eux étaient mesurées de deux manières : à l’aide de capteurs qui permettaient de mesurer l’activation, soit l’intensité de l’expérience, ainsi que par des caméras dans la voiture, qui mesuraient la valence émotionnelle, soit les réactions positives ou négatives.

 

Résultats et tendances

Durant cette expérimentation, les questions suivantes ont été étudiées :

  1. Comment la communication entre l’humain et le véhicule permet d’assurer la confiance à bord ?
  2. Comment garantir la sécurité et les services attendus dans un véhicule sans chauffeur ?
  3. Comment envisager l’expérience et le divertissement à bord ?

 

Les observations générales suivantes ont pu être dégagées :

  • Lorsque le véhicule informe le passager des manoeuvres à venir, l’expérience vécue est plus appréciée et moins stressante. Elle permet d’anticiper les peurs et les interrogations. Ce constat pourrait aussi être appliqué auprès des passagers de futures navettes collectives.
  • Les gens étaient généralement plus confiants après leur parcours à bord de la voiture qu’avant.
  • Malgré le fait que la voiture se pilotait seule, les testeurs avaient de la difficulté à se concentrer pleinement sur les tâches demandées (comme prendre des photos ou regarder une vidéo). Il faudrait donc, entre autres, que le divertissement à bord soit conçu en fonction de cette attention plus diffuse. 

Curieux de voir le déroulement de l’expérimentation ? Visionnez notre vidéo pour en voir le résumé!
 
 

Publié le 9 avril 2019