#1. Les transports (privé et public) occupent la deuxième place dans le budget des ménages au Québec.
Réponse: VRAI
Les transports (public ou privé) représentent le deuxième poste de dépense d’un ménage après le logement et avant l’alimentation, représentant 18 % des dépenses totales des consommations courantes.
Sources:
Article Unpointcinq (2020) L’après COVID-19 : résister à la tentation de l’auto!
Institut de la statistique du Québec (2018) Un aperçu de la composition des dépenses des ménages
Trajectoire Québec et la Fondation David Suzuki. 2017. Évolution des coûts du système de transport par automobile au Québec, Montréal, Canada.
#2. Les personnes possédant une voiture l'utilisent entre 25 % et 35 % du temps?
Réponse: FAUX
En moyenne, les voitures restent stationnées près de 95 % du leur temps, soit 23 h/24. Avec la pandémie cette tendance s’accentue, notamment en Europe où ce chiffre atteint les 99 %.
Sources:
Article Streets Blog USA (2016) It’s True: The Typical Car Is Parked 95 Percent of the Time
Trajectoire Québec et la Fondation David Suzuki (2017) Évolution des coûts du système de transport par automobile au Québec, Montréal, Canada.
Ministère de l’Économie et de l’Innovation – Actualité (2020) La fin de la voiture telle que nous la connaissons en Europe
#3. Le coût de l'achat et de l’utilisation d’une automobile s’élève à près de 10 000 $ par année (avant impôts).
Réponse: VRAI
Les coûts réels liés à l’utilisation d’une voiture compact (2013) représentent près de 9 500 $ par année (avant impôts), estime CAA Québec. Ces frais incluent les coûts de fonctionnement (entretien, carburant, pneus) et les coûts de propriété (assurances, permis de conduire, immatriculation, dépréciations, financement).
Source:
CAA Québec (2013). Calculateur de coûts d’utilisation d’un véhicule : nouvel outil de CAA-Québec pour aider les automobilistes
#4. Les coûts collectifs liés à l’usage de la voiture (comme l’entretien des routes par exemple) sont couverts essentiellement par les taxes sur le carburant et les frais associés à l’immatriculation et au permis de conduire.
Réponse: FAUX
L’idée que les taxes des automobilistes permettent de financer en grande partie le réseau routier est un mythe tenace.
En effet, seulement un tiers des dépenses gouvernementales en transport (soit 6,664 milliards de dollars en 2015) est couvert par les frais directs payés par les automobilistes (les taxes sur les carburants, droits liés à l’immatriculation des véhicules et au permis de conduire).
De plus, l’ensemble des coûts en transport connaît une croissance rapide, soit 16 % par habitant sur près de 20 ans. En divisant l’ensemble de ces coûts par habitant en 2015, on estime que chaque Québécois débourse 5 271 $ par an pour permettre au système de transport automobile de fonctionner, soit l’équivalent d’une dépense annuelle de plus de 20 000 $ pour un ménage de deux adultes et deux enfants.
Source:
Trajectoire et Fondation David-Suzuki (2017) Évolution des coûts du système de transport par automobile au Québec.
#5. En plus des coûts collectifs liés à l’usage de la voiture, les Québécois déboursent près de 1 000 $ par habitant pour les coûts liés aux accidents de la route, à la congestion et à la pollution (autrement dit, le coût des externalités négatives).
Réponse: VRAI
Les coûts collectifs reliés à la congestion, à la pollution et aux accidents sont chiffrés à 7,6 milliards de dollars en 2015, soit l’équivalent de 1 000 $ par habitant.
Ce montant de 1 000 $ s’ajoute aux coûts plus directs mentionnés à la question 4 et vient donc augmenter de 20 % le total des dépenses assumées par les gouvernements et les ménages afin de maintenir en place le système actuel basé sur l’automobile.
Source:
Trajectoire et Fondation David-Suzuki (2017) Évolution des coûts du système de transport par automobile au Québec.
#6. L’utilisation de modes de transports alternatifs à l’automobile coûte trois fois moins cher à la société.
Réponse: FAUX
L’utilisation de modes de transports alternatifs à l’automobile coûte près de neuf fois moins cher à la société!
Une étude réalisée dans la région métropolitaine de Vancouver indique que pour chaque dollar que doit débourser un automobiliste pour l’utilisation de son véhicule, la société doit payer 9,20 $. Toujours selon la même étude, à titre comparatif avec le transport collectif et actif :
– Si marcher vous coûte 1 $, la société paie 0,01 $
– Si l’utilisation de votre vélo vous coûte 1 $, la société paie 0,08 $
– Si l’utilisation de l’autobus vous coûte 1 $, la société paie 1,50 $
Sources:
Article Le Soleil (2018) L’auto-immobile nous coûte cher
George Poulos (2014) Comprehensive Costs of Transportation in Vancouver – 1
#7. Coût en temps : se déplacer en auto en zone urbaine permet de gagner du temps dans ses déplacements comparativement au vélo ou aux transports collectifs.
Réponse: FAUX
En règle générale, tout déplacement de moins de 5 km est plus rapide à vélo qu’en auto. En effet, il faut compter un temps de déplacement de moins de 25 minutes à vélo pour parcourir cette distance. Dans l’État du vélo 2015, Vélo Québec mentionne que “45 % des travailleurs de Sherbrooke, de Trois-Rivières ou de Saguenay résident à moins de 5 km de leur lieu de travail. À Saint-Georges, Joliette, Rivière-du-Loup, Saint-Hyacinthe, Dolbeau-Mistassini et Victoriaville, ce taux dépasse 60 %.” Il existe donc un réel potentiel pour se rendre au travail plus rapidement qu’en voiture et ce, partout au Québec.
Sources:
Consultation sur les déplacements à vélo à Québec 2015 — Recommandations
CAA Québec (2017) Quand tout s’arrête : évaluation des pires points d’engorgement au Canada
Ville de Québec (2016) Vision des déplacements à vélo
Vélo Québec (2015) L’état du vélo au Québec en 2015
Article Le Soleil (2020) Pour un usage plus judicieux des espaces publics en transport